Et pour vous en parler, nous avons préféré, à l’approche classique, celle, plus personnalisée, plus humaine, de vous dérouler cette histoire, comme nous l’avons fait lors de la cérémonie des 10 ans de Kane Ya Makane…
Nous allons donc partager avec vous l’histoire du rêve initial, de celles et ceux auprès de qui il a résonné et qui l’ont rendu possible…
Et en premier lieu, parce que tout est parti de là, nous allons écouter Mounia Benchekroun, la Présidente fondatrice de l’association nous raconter de quelles aspirations profondes et de quelle manière sont nés Kane Ya Makane, puis le projet Tanouir.
C'est aussi
Séverine Settier
Pour moi, Kane Ya Makane représente un espace de liberté, de créativité et d’apprentissage, et c’est dans cet environnement que j’ai construit mon identité professionnelle.
L’association m’a donné la possibilité de proposer des idées d’actions et d’aller chercher les moyens dont j’avais besoin pour pouvoir les mettre en place. J’ai développé des
compétences techniques claires sur la pédagogie : concevoir des programmes, des activités, des formations. Tout au long de mon expérience chez Kane Ya Makane, j’ai pu me former et mettre en pratique toutes mes compétences de pédagogue et de management d’équipe.
Kane Ya Makane m’a également apporté de la confiance : j’ai pu m’affirmer, affirmer qui je suis et quelles sont les valeurs qui guident mon travail…
Un des moments forts, parce qu’il y en a au beaucoup, je pense que c’est un des derniers programmes d’échange avec les animateurs et chargés de suivi que j’ai organisé à Marrakech, en avril 2014.
Je crois que j’avais trouvé une formule qui me convenait. Le sentiment d’appartenance à une équipe, la fluidité et la cohésion de notre groupe étaient très intenses, et en même temps, nous avons vraiment travaillé : nous avons construit tous ensemble beaucoup de programmes et d’activités au cours de ces journées. C’est avant tout le plaisir d’être ensemble et de faire ensemble qui m’a vraiment fait vibrer.
Et puis nous avons énormément joué, comme ce jour où nous avions fait une grande chasse au trésor dans Marrakech : les équipes étaient très investies, c’était comme si elles jouaient leur vie. Nous avions créé ce jeu tous ensemble et nous l’avons expérimenté en équipe, c’était vraiment fort.
Un autre jour, nous étions à la Ménara, et chaque animateur devait animer un petit jeu.
Des passants nous ont vus jouer à l’extérieur et, spontanément, ils se sont joints à nous.
Le groupe a grossi, et nous nous sommes retrouvés à jouer avec une foule d’inconnus, dans un véritable engouement collectif !
Au cours de ces journées, nous étions vraiment dans le plaisir, le jeu, la cohésion, les relations humaines, et c’est pour toutes ces raisons que ce programme d’échange est l’un des souvenirs qui m’a le plus marquée.
Je pense que j’ai apporté une diversité dans ce qu’il était possible de faire dans le cadre des ateliers.
J’ai aussi développé la dimension humaine et cohésion d’équipe : le respect, l’écoute et la bienveillance entre chaque personne, le fait que chacun ait une place. Le coté humain, l’écoute, le rapport d’égalité… je pense que c’est aussi pour ça qu’aujourd’hui, j’ai laissé un trace dans l’histoire de Kane Ya Makane.